CONCEPT SKYLINE
Coloré, donc, aérien aussi, le fil du double-pont vient soutenir les lignes élémentaires. Il est là pour tenir l’ensemble, pour renforcer l’assemblage des pièces. L’utilisation du fil, ici technique, tendu, dans une esthétique proche du synthé analogique des années 70, s’inspire de certains travaux de Emil Schult, concepteur visuel, poète et artiste, connu pour sa longue collaboration avec le groupe allemand de musique électronique d’avant-garde, Kraftwerk.
Le fil prend son envol jusque dans les tenons. Le dessin de la monture, fluide, glisse entre larsen et distorsion, comme retendu, tout en conservant à la fois sa légèreté et son dynamisme. La finition des branches se termine avec une résine colorée, insérée dans la spatule. L’accord de couleurs se fait entre la pastille et, soit le fil, soit l’arcade. L’arcade sourcilière est nettement moins sourcilleuse que soulignée.
Plus citadines qu’estivales, plus exploratrices que voyageuses, ces montures épurées empruntent aux objets de collection. Sophistiquées, techniques, raffinées, elles se veulent un hommage à l’ingénierie de l’excellence.
Les modèles du concept SKYLINE sont mixtes pour certains, et avant tout des objets dont la conception-même génère curiosité et surprise. Leur composition géométrique plane et leur ambivalence 80s (des eighties revisitées) séduiront les collectionneuses d’horlogerie moderne et de musiques électroniques, ainsi que les âmes expressionnistes. On trouve ces lunettes, créations funambules, cérébrales, paradoxales, chirurgicales, constructivistes, là où personne ne les attend, occupées qu’elles sont à cultiver un sens tout à fait personnel de la poésie, entre deux festivals berlinois.